Votre rue a une histoire

Le lotissement a été créé en 2004. Ces terres étaient d’anciens vergers d’où le choix du conseil municipal de nommer les rues de cette résidence avec des noms de pommes, prunes et cerises.

Reine Claude :

La reine-claude a été « créée » en France suite à la découverte d’une prune verte sur un arbre importé d’Asie. Ces prunes ont été nommées ainsi en l’honneur de Claude de France (1499-1524), femme de François Ier et surnommée « la bonne reine ». Cette prune vert-doré, parfaite à déguster sous l’arbre, est assez grosse et sucrée. L’arbre est très productif et se couvre intégralement de fleurs blanches fin avril. Elle est récoltée en été, entre juillet et août.

Belle Joséphine :

Elle serait une pomme de la Brie du canton de Crécy et serait dérivée ou serait de la variété des « Belle Fleur » ou des « Bon Pommier » du Nord.
Cette grosse pomme, pouvant parfois dépasser les 400gr, est mûre en octobre et se conserve jusqu’en fin d’hiver. Sa peau est verte, jaune et rouge, et sa maturité arrive en hiver. Moyennement sucrée et peu acidulée, elle est surtout utilisée cuisinée. Elle jouit d’une grande faveur particulièrement dans les cantons de Crécy où elle domine, Lagny et Meaux, c’est la pomme la plus connue en Brie !

Faro :

Parmi les nombreuses variétés de pommes que propose la Brie, la plus fameuse est la pomme Faro.
Cultivée dès le Moyen-Âge (cette pomme est évoquée dans des documents datés de 1350), la pomme Faro est de loin la pomme la plus ancienne et la plus célèbre de Brie.
En ancien français, « faro » désignait ce qui est fort, vif et rigoureux. Cela s’applique particulièrement à l’arbre de la pomme Faro, reconnaissable par son branchage emmêlé et vigoureux.
Quant à la pomme Faro, elle est d’un gros volume et de couleur rouge sang. Elle est tendre, sucrée et légèrement acidulée.

La pomme Faro est à déguster nature, en tarte ou en cidre !

Pomme d’api :

L’origine de cette pomme serait une pomme sauvage trouvée dans la forêt d’Apis, en Bretagne. Elle a donné son nom à la célèbre chanson « Pomme de reinette et pomme d’api ». C’est une pomme de petite taille, dont une des faces, caressée par le soleil, s’orne d’un rouge vif d’où le fameux « d’api, d’api rouge » ! C’est un fruit de très bonne qualité à la chair très blanche, peu acidulée, sucrée, parfumée, assez bonne crue et cuite, à consommer de janvier à février.

 

Coeur de Pigeon :

Le cerisier « coeur de pigeon » donne de gros fruits d’un superbe jaune-paille taché de rouge-carmin à chair ferme, croquante, sucrée et acidulée. Ces bigarreaux se récoltent entre fin-juin et début juillet. Sa chair blanc-crème est ferme et délicieusement sucrée, c’est un des meilleurs bigarreaux bicolore.
Elle pousse sur un arbre de taille moyenne aux feuilles dentées de couleur vert foncé virant au jaune-rouge à l’automne, et à la floraison blanche massive en avril.

Gendreville :

Très répandue dans la Brie, on pense qu’elle est originaire de cette région. C’est une pomme à peau lisse, brillante, vert jaunâtre presque complètement recouverte de fin carmin, tachée de fauve autour du pédicelle. Sa chair est verdâtre, fine, juteuse, assez sucrée et parfumée, légèrement acidulée. Elle est surtout cultivée en verger où elle donne une production tardive mais abondante. Elle est de bonne qualité et de très bonne conservation.

Texte réalisé avec l’aimable participation de J.P. FAURY, Grand Maître et fondateur de la confrérie des Chevaliers de la pomme de Villiers-sur-Morin.

La rue Victor Hugo est probablement la plus ancienne rue d’Esbly. On en voit le tracé sur les cartes de Cassini au 18ème siècle. Ce n’était certainement qu’un chemin reliant le château et le moulin à Coupvray.

Elle prend le nom de rue du « Greffier » en référence à Jean BOIVIN, greffier en la Prévosté d’Esbly qui y résidait. En 1705 Marguerite LUCAS, son épouse, y décède. Par la suite, le « greffier » ayant depuis longtemps disparu, elle devient « Grande Rue ». Son tracé apparaît toujours sur le plan d’intendance de 1777. Elle fut également appelée pendant longtemps la « Rangée des Noyers ».

Elle deviendra la rue Victor HUGO, suivant la délibération du Conseil Municipal en date du 12 juin 1900, approuvée par le président de la République Emile LOUBET.

« Les souvenirs sont nos forces ». V. Hugo

Actuellement principale rue d’Esbly, elle n’était qu’un chemin au 18ème siècle.

Les constructions se faisant plus nombreuses, elle prit le nom de rue d’Hermières, car elle menait à la ferme du même nom, située approximativement vers la gare.
Elle prit le nom de Grande Rue par la suite, vers 1860, à l’arrivée du chemin de fer.

Les trottoirs et les caniveaux furent créés, et elle fut empierrée en 1899, car auparavant ce n’était qu’un bourbier.

En 1902, arrive l’éclairage au gaz. Auparavant, il y avait des becs alimentés par du pétrole. L’eau arrivera en 1912, et l’électricité en 1927 pour l’éclairage public.
Vers 1880 elle devint la rue du chemin de fer, ou rue de la gare. C’était l’artère principale qui menait à Meaux, après la construction du pont sur la Marne.

ANECDOTE : Vers 1895, une famille de parisiens, Mr et Mme NIVOIT, inspecteurs des Eaux et Forêts, venait tous les ans passer ses vacances au 27 de la rue du général Leclerc. Ils avaient deux enfants, dont la fille Jeanne Emilie, épousera en 1902 Albert LEBRUN, futur président de la République.
Elle prit le nom du général Leclerc après la seconde guerre mondiale, vers 1948.

La création d’une route déviant le centre en 1958, facilite la circulation. Elle menait naturellement à la gare, et au passage à niveau qui disparut dans les années 75-80, avec la maison du garde barrière.

Ce nom masculin est lié à l’agriculture. En fait, il s’agit d’une orthographe désuète d’andain.

A l’époque, le foin coupé à la faux et disposé sur le sol en bandes séparées par des intervalles à peu près égaux, est disposé en andain ou andin.
D’autres disent en ondain, peut-être parce que ces bandes peuvent laisser penser aux ondes ou aux vagues de la mer.
Laisser andiner les avoines, c’est les laisser quelque temps en andin, pour en compléter la maturité, et faire renfler le grain grâce aux rosées ou aux pluies.

Dans certaines régions, en Beauce par exemple, on distingue deux sortes d’andains : l’andin proprement dit, et le sangle. Le premier est toujours formé de deux couches l’une sur l’autre, dont les épis sont en sens contraire. S’il fait du vent, le faucheur est obligé de sangler, c’est-à-dire, de revenir à l’autre extrémité du champ sans faucher, quand il est au bout de ce qu’il a embrassé, et de recommencer à chaque fois une nouvelle couche simple.

(Sources : Alexandre-Henri Tessier, André Thouin, Auguste Denis Fougeroux de Bondaroy, Encyclopédie méthodique, tome premier : Agriculture, 1787).

Au sud d’Esbly, une petite rue porte le nom de Brice Parain. Seine-et-marnais d’origine, cet intellectuel discret et méconnu du grand public fut un grand philosophe et essayiste (1897-1971).

Surnommé le Sherlock Holmes du langage, Brice Parain a étudié avec obsession les mots et leurs origines. Surtout, il a passionnément aimé les langues orientales.

Auteur de nombreux essais sur ces questions, ce littéraire et philosophe a été très proche d’Albert Camus et des frères Gallimard, avec lesquels il a collaboré au lancement de la maison d’édition.
Il a dirigé ensuite la collection « l’Encyclopédie de la Pléiade » et a traduit les textes russes de l’éditeur.

Toute son existence, Brice Parain s’est penché sur les grands mouvements intellectuels et politiques de son temps. Il a séjourné en Russie en 1925, mais a pris ses distances avec le système quelques années plus tard.

Né à Courcelles-sous-Jouarre, il a passé son enfance et son adolescence à Verdelot. S’il a vécu ensuite à Sceaux, Brice Parain aimait venir séjourner dans sa maison de Verdelot nommée « le Pressoir ». Il y est enterré en 1971, aux côtés de son épouse, la peintre Eliane Peres.

Proche d’artistes « en recherche », Brice Parain a aussi fait deux apparitions au cinéma : on peut le voir dans « Vivre sa vie » de Jean-Luc Godard, où il s’entretient avec Anna Karina dans un café parisien, ainsi que dans « l’Entretien sur Pascal » (1965), d’Éric Rohmer.

François Couperin : du siècle des Lumières… à la rue illuminée

La rue François Couperin d’Esbly est née avec le quartier des Champs-Forts, dans les années 1970. Plusieurs fois lauréate du concours des illuminations de la ville, elle porte le nom du plus illustre musicien de la famille Couperin, originaire de la Brie.

Issu d’une dynastie de musiciens de talent, François Couperin reste dans les mémoires comme le claveciniste de la cour du roi Louis XIV.

Mauvais en orthographe, génie de l’orgue

Il nait à Paris mais sa famille vit depuis au moins deux générations à Chaumes-en-Brie. Son grand-père y habite une modeste maison de deux pièces et acquiert la foulerie (bâtiment où l’on foule le raisin) du village, que François Couperin revendra en 1732.

Les Couperin comptent de nombreux musiciens : le père de François, ses frères, son oncle Louis… c’est tout naturellement que le jeune garçon suivra la lignée paternelle comme organiste. Et c’est sans doute mieux ainsi ; le timide François, virtuose de la portée, n’a pas suivi de hautes études générales : son style et son orthographe laissent beaucoup à désirer, d’après la légende !

Un modeste surnommé « Le Grand »

François Couperin met tout son talent au service de Louis XIV. Bien que fuyant les honneurs et les mondanités, il s’impose comme compositeur pour le roi et professeur de clavecin de la famille royale. Discret, modeste et de santé fragile, il compose des pièces pour orgue et clavecin poétiques et mélancoliques, saluées par ses pairs pour leur grande qualité. L’auteur de l’Art de toucher le Clavecin et de la Leçon des Ténèbres laissera une œuvre considérable.

Il sera surnommé « le Grand » après sa mort, à l’aube du siècle des Lumières.

Vainqueur du tour de France en 1911, Gustave Garrigou est une figure emblématique du cyclisme français. Cet Esblygeois d’adoption a été honoré le 17 septembre 2005.

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Cyprien Garrigou est né le 24 septembre 1884 dans un petit village du Rouergue. Très tôt, il se passionne pour le cyclisme, mais son père s’oppose à sa vocation naissante : il préfère le voir remuer les sacs de pommes de terre dans l’épicerie familiale. Pour s’affranchir de la pression paternelle, le jeune homme décide alors de changer son prénom en Gustave. Révolté et passionné, il deviendra un géant de la route …

Le palmarès de Gustave Garrigou est impressionnant. Il participe à de nombreux Tours de France et se distingue plusieurs années consécutives. Lorsqu’en 1910, les Pyrénées débarquent dans le Tour, il est le seul à franchir le col du « Tourmalet », culminant à 2 115 mètres, sans mettre pied-à-terre. Pour cet exploit, il recevra une prime de 100 francs !
L’année suivante, ses efforts trouvent la plus belle des récompenses : il remporte le Tour ! Grâce à son vélo équipé de deux pignons sur le moyeu arrière, il atteint une moyenne kilométrique de 27,322 km/h. L’ancêtre du dérailleur apparaît ainsi, avec un nombre de dents différent selon la topographie du parcours. Cette année-là, le col savoyard du « Galibier » (2 646 mètres) est monté pour la première fois.

Ce n’est qu’à l’âge de 72 ans qu’il décide de troquer son vélo pour une voiture. Malheureusement, il s’en servira très peu : une congestion pulmonaire l’emporte en 1963, dans sa 79ème année. Ce grand sportif repose au nouveau cimetière de la commune.

UN BRILLANT PALMARES

1907
– 1er du championnat de France sur route
– 1er du Tour de Lombardie
– 1er de Paris – Bruxelles
– 1er des 10ème et 12ème étapes du Tour de France
1908
– 1er du championnat de France sur route
– 1er des 2ème et 3ème étapes du Tour de Belgique
1909
– 1er de la 12ème étape du Tour de France
1910
– 1er du circuit de Brescia
– 1er de la 13ème étape du Tour de France
1911
– 1er du Tour de France
– 1er de Milan-San Rémo
1913
– 1er de la 8ème étape du Tour de France
1914
– 1er de la 11ème étape du Tour de France.

AUJOURD’HUI

La rue jouxtant le stade a été baptisée à la mémoire de ce grand champion.
Cet hommage lui a été rendu lors du forum des associations de 2004.
A cette occasion, Madame Valérie Pottiez-Husson, alors Maire d’Esbly et Conseillère Générale du Canton de Crécy-la-Chapelle, Jean-Marie Leblanc, alors directeur de la société du Tour de France, Jean Pitallier, alors président de la Fédération française de cyclisme, Guy Drut, alors député maire de Coulommiers, Michel Houel, alors sénateur maire de Crécy-la-Chapelle, ainsi que de nombreux maires et présidents d’associations, ont coupé le traditionnel ruban tricolore et ont dévoilé le panneau de la rue Gustave Garrigou. Pour achever la cérémonie, une gerbe a été déposée sur la tombe du cycliste.

« Nous avons choisi les journées du Patrimoine pour mettre à l’honneur ce que nous avons de plus précieux ! Notre passé, notre présent et notre avenir », a déclaré Madame Valérie Pottiez-Husson dans son discours inaugural. « Toute cette journée va être sous le signe de ce symbole. Nous sommes là, réunis, pour à la fois honorer un héritage, lui rendre hommage ; nous réjouir de voir qu’aujourd’hui la passion et l’effort sont encore des valeurs bien présentes et manifester notre confiance en l’avenir que nous essayons, nous élus, présidents d’associations bénévoles de construire et d’encourager ».

Officier de la Marine française, Georges Hébert est l’inventeur d’une méthode d’éducation physique qui fut appliquée par l’Armée française pendant la première guerre mondiale. Le père de la « Méthode naturelle », ou Hébertisme, a donné son nom à une rue de la résidence des Champs-Forts à Esbly.

Né à Paris le 27 avril 1875, Georges Hébert est officier dans la marine française. Il peut, à l’occasion de ses voyages dans les contrées lointaines, observer les hommes et les femmes des peuplades qu’il côtoie. Il se rend compte à la fois de leur beauté et de leur vigueur. Et pourtant, ces hommes et ces femmes n’ont d’autres moyens de mise en condition physique que la pratique de leurs activités quotidiennes.

Georges Hebert est préoccupé d’éducation physique. Son intuition va consister à mettre au point une « Méthode naturelle » en utilisant des mouvements et des activités ordinaires visant à développer les qualités physiques que sont l’endurance, la résistance, la force, la souplesse et la coordination.

« Être fort pour être utile »

Les influences de l’œuvre d’Hebert ne peuvent se résumer à l’observation des seules peuplades qu’il côtoie. C’est ainsi qu’il assiste, en 1902, à la destruction de la ville de Saint Pierre de la Martinique, suite à l’éruption du volcan de la Montagne Pelée. Georges Hébert et des hommes intrépides assurent le sauvetage de 700 personnes. Il se rend alors compte qu’en de telles circonstances, seuls les hommes physiquement et moralement forts peuvent se rendre utiles.

La Méthode naturelle, et c’est fondamental, est bien plus qu’une méthode d’éducation physique. C’est aussi une méthode d’éducation morale : la recherche d’une bonne condition physique doit être orientée motivée par un objectif ultime, lequel est résumé dans la devise de Georges HEBERT: « Être fort pour être utile ».

Éducateur dans la Marine

Ayant choisi sa voie d’éducateur, Hébert adresse un rapport à l’état-major de la Marine, dans lequel il exprime son désir de former des hommes vigoureux selon les principes de la « Méthode naturelle ». En 1905, il est affecté à l’école des fusiliers marins de Lorient où il restera jusqu’en 1914. Il y perfectionne et révolutionne même l’entraînement physique et surtout, lui confère un but altruiste qui convient bien aux militaires en temps de paix : sauvetage en mer, transport de blessés, secours lors de catastrophes, etc.

Mise en condition physique de l’Armée pendant 14-18

Une campagne de presse établit la notoriété de la gymnastique d’Hébert que la renommée appelle bientôt et encore aujourd’hui Hébertisme.

Durant la guerre (14-18), Hébert joue un rôle prépondérant dans la mise en condition physique de l’armée où sa méthode est généralisée.

À partir de 1920, il oriente son action principalement vers les enfants et les femmes. Il organise l’éducation physique dans de nombreux établissements et forme des cadres à cet effet.

À sa mort, le 2 août 1857, Hébert laisse derrière lui une abondante littérature. De façon prémonitoire, il dénonce, dans un ouvrage intitulé « Le sport contre l’éducation physique », les abus du sport de compétition.

Tout le monde connait la statue de la vierge implantée dans le mur de la maison sise au 56, rue Victor-Hugo. Mais quelle est son histoire ?

En 1874, Louis LANG, ferblantier*, dont l’entreprise est située à Montreuil (93) au 42 rue de la croix doucette, vient s’installer à Esbly.

Il fabriquait des réchauds à alcool à brûler. Lors de l’exposition universelle de 1867 à Paris, et celle de 1868 au Havre, il obtient une mention « honorable ». En 1878 à Paris lors de l’exposition universelle internationale, il obtiendra le grand prix.

En signe de reconnaissance, il fera installer une vierge dans le mur de sa maison, après avoir obtenu l’accord de ses voisins.

Il décède en 1891 à Esbly, après son épouse décédée en 1888.

 

*Ferblantier : Celui qui fabrique ou qui vend des outils ou ustensiles en fer-blanc, souvent ménagers tels que les casseroles, bassines, assiettes, lanternes en fer recouvert d’une fine couche d’étain. Métier pratiquement disparu aujourd’hui.

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